LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS ET LES MIGRATIONS NON SÉCURISÉES AU NÉPAL

Le Népal est depuis longtemps un pays d’origine des migrations de main-d’œuvre et de la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, à des fins d’exploitation sexuelle, de main-d’œuvre et d’autres formes d’exploitation. La traite a souvent lieu dans le cadre d’une migration sans papiers et constitue une grave violation des droits de l’homme.

Depuis les tremblements de terre d’avril et de mai 2015, le Népal est confronté à un risque accru de traite des êtres humains et de migration non sécurisée. Certains des districts les plus touchés par les tremblements de terre sont historiquement connus pour leurs taux élevés de traite des femmes et des enfants et peuvent donc être confrontés à des niveaux élevés de traite des êtres humains. Beaucoup de ces districts ont également des taux de migration féminine plus élevés que la moyenne, ainsi que dans ceux où un grand nombre d’hommes sont partis travailler ailleurs, laissant des ménages dirigés par une femme dans une situation de difficulté économique et sociale et une protection limitée.

Le Gouvernement népalais s’est engagé à lutter contre la traite des êtres humains en adoptant une approche globale qui inclut la réforme des politiques, l’application de la loi et des programmes qui répondent aux besoins concrets des femmes à risque et offrent des solutions de rechange à la migration non sécurisée. Cependant, malgré les politiques, les plans et les programmes en place pour lutter contre la traite et promouvoir une migration sûre, il n’y a pas de synergie au niveau opérationnel.

Le Zonta International a engagé  1 000 000 $ pour créer des fondations durables permettant de s’attaquer au lien qui existe entre la traite des êtres humains et la migration des femmes et de filles au Népal.

Comment le Zonta aide
Le projet sera axé à la fois sur la prévention et la lutte contre la traite.
La contribution de 1 million de dollars US du Zonta International aidera à:
• Aborder les obstacles structurels, la discrimination fondée sur le sexe et les schémas stéréotypés de socialisation intergénérationnelle dans les foyers et les communautés.
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Renforcer les compétences individuelles des travailleuses migrantes et des victimes de la traite pour qu’elles deviennent des acteurs économiques indépendants utilisant la formation professionnelle et les partenariats public-privé.
•  Améliorer la cohérence / synergie entre les institutions et les politiques en matière d’emploi à l’étranger et de traite des êtres humains.
•  Améliorer les bases factuelles en travaillant sur la cartographie des facteurs de risque sous-jacents chez les femmes dans les districts sélectionnés.
•  Mener des campagnes de sensibilisation du public pour lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, en mobilisant des partenaires, des jeunes, des leaders communautaires et du personnel du secteur des transports.
•  Tirer parti de partenariats pour renforcer la diffusion d’informations sur la reconstruction et les moyens de subsistance après les séismes.
• Améliorer les compétences techniques, y compris les connaissances financières, des survivantes de la traite et des travailleuses migrantes rapatriées pour leur permettre de trouver un emploi ou de développer leur esprit d’entreprise.
•  Examiner les politiques et les pratiques des entreprises en matière de responsabilité sociale des entreprises et défendre les principes d’autonomisation des femmes afin de promouvoir leur autonomisation économique.
•  Constituer un pool de formateurs chargés de fournir des services de conseil psychosocial de qualité dans certains districts.
•  Renforcer la cohérence des politiques nationales en matière de migration de travail et de lutte contre la traite.
•  Renforcer la compréhension des hauts responsables gouvernementaux concernés par la convergence des problèmes d’emploi à l’étranger et de
traite des êtres humains.
Améliorer la compréhension des autorités locales et des coordinateurs de camps dans les districts touchés par le séisme sur le lien entre la traite des êtres humains et l’emploi à l’étranger.