8 MARS 2018 : JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

LES FEMMES ET LE SPORT

Ce dimanche de la fête des mères, le ZONTA CLUB DE METZ en partenariat avec METZ-TRIATHLON avait organisé une course réservée aux femmes.

Une rose jaune, symbole du ZONTA INTERNATIONAL a été remise à chaque concurrente à l’arrivée.

Les gagnantes ont été félicitées par les zontiennes présentes sur le site, Catherine Dap, Présidente du club de Metz, Francine Taite et Agnès Lehair, également présidente de Metz Triathlon.

Bravo à toutes ces sportives !

OPERATION ROSES JAUNES

La rose jaune, symbole historique du Zonta International, devient le 8 mars de chaque année, le symbole de la lutte pour les droits des femmes.

Cette journée internationale des droits des femmes est l’occasion d’encourager toutes les actions de plaidoyer et de mesurer le chemin qui reste encore à parcourir partout dans le monde pour aboutir à l’égalité des genres.

L’objectif de cette action est donc surtout de sensibiliser chacune et chacun sur la nécessité de poursuivre toutes les actions en faveur des droits des femmes, afin de les faire évoluer et surtout éviter des retours en arrière : Les avancées obtenues au cours des dernières décennies restent fragiles, que ce soit en France, en Europe ou dans le monde.

Cette rose qui a été offerte par les partenaires du Zonta est la preuve de l’intérêt qui est porté à ces actions et de leurs efforts pour œuvrer dans le sens des droits des femmes.

Non, le 8 mars n’est pas la « journée de la femme »

Non, le 8 mars n'est pas la  
Clara Zetkin et Rosa Luxembourg. (WIKIMEDIA/ANONYME)

Journée de la femme ? Des femmes ? Des droits des femmes ? Derrière ces appellations, une vraie bataille idéologique se trame. Plus ou moins consciente.

A l’occasion de la 41e journée internationale des droits des femmes ce jeudi 8 mars, nous republions cet article daté de 2016. 

Ce 8 mars, l’ONU célèbre la Journée internationale de la femme. Le même jour, le gouvernement français fête celle des droits des femmes. Et, ça et là, des journalistes évoquent la journée des femmes — par préférence, ou par contrainte d’espace… Chaque année, les observateurs s’arrachent les cheveux : faut-il parler des femmes ? De la femme ? De leurs droits ?

Comment se tirer de ce pétrin sémantique ? Il ne faut pas négliger les combats lexicaux. Car, comme à l’accoutumée, le choix du vocabulaire peut nous abuser, et souvent, en dit long sur les arrière-pensées — plus ou moins conscientes.

« Les » femmes

Ces approximations syntaxiques font s’étrangler Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’université Toulouse II-Jean Jaurès, spécialiste des questions de genre. Le choix des mots est crucial, explique-t-elle :

« Le singulier a pour effet pervers d’essentialiser une forme de féminin. Comme s’il existait une essence du féminin sur lequel s’ancre tout un imaginaire collectif assez puissant : la femme serait fatale, perverse, etc. Les femmes étant multiples, il faut utiliser le pluriel. »Dans la revue « Communication », l’universitaire Simone Bonnafous dresse un diagnostic similaire, qu’a repéré Slate. Pour la chercheuse, l’usage du pluriel contribue à démonter les stéréotypes liés au genre. « On s’est battu très fort contre ‘la’ femme. On avait réussi à ce que cela ne se dise plus, mais c’est très enraciné, cette expression revient. Or ‘la’ femme, cela n’existe pas, c’est une représentation inventée par les hommes. Quand on dit la ‘journée de la femme’, cela fait un peu fête des mères », écrit-elle.

Une genèse contestée

S’il existe une telle foire lexicale, c’est aussi en raison de l’absence d’acte de naissance daté. « Et peut-être parce que l’histoire a longtemps été écrite par les hommes », commente Marlène Coulomb-Gully.

Encore aujourd’hui, les historiens s’écharpent sur la genèse de cette journée. Certains l’assortissent à une grève du 8 mars 1907, quand des ouvrières new-yorkaises ont occupé leur usine. D’autres, comme la presse militante, la font remonter à 1857 : on commémorerait le 8 mars une manifestation de couturières qui a eu lieu à New York, encore. Un mythe depuis démonté par la politologue Françoise Picq.

Beaucoup s’accordent à dire que c’est la deuxième Conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, en août 1910, qui a donné à cette journée son imprimatur. Y a été prise la décision d’organiser « une journée internationale des femmes ».

Une décision finalement corroborée en 1977 par l’ONU qui, dans sarésolution 32/142, invitait à une journée de célébration « des droits de la femme et de la paix internationale ». Le tout sur fond d’affrontements idéologiques entre bloc américain et bloc soviétique. 

« Droits des femmes »

L’enjeu, aujourd’hui, ne se limite pas à l’image stéréotypée des femmes. « La question centrale actuelle, c’est celle de l’application des droits des femmes », affirme Marlène Coulomb-Gully, qui martèle qu’une égalité de droit n’est pas une égalité de fait. D’où l’usage ce cet intitulé, que l’on retrouve jusque dans le nom du ministère des Droits des femmes – récemment passé dans le giron de celui de la Famille.

A l’heure où les écarts de salaires sont encore saillants et où les discriminations de genre ont toujours la peau dure, le 8 mars fait office de piqûre de rappel : quoi qu’en pensent les conservateurs les plus obtus, la bataille féministe ne se mène pas que sur le terrain lexical.

Paul Conge

#8MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES : 10 MESURES PHARES ANNONCÉES

Le 8 mars, c’est la Journée internationale DES droits DES femmes. Un comité interministériel pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes s’est réuni ce jour pour présenter les mesures phares de la stratégie gouvernementale.

Les mesures présentées sont largement inspirées par les idées qui ont émergé au cours du Tour de France de l’Egalité, la consultation territoriale qui s’est déroulée d’octobre à mars.

Elles sont déclinées en 4 axes avec 10 mesures phares annoncées :

  • Transmettre et diffuser la culture de l’égalité
  • Agir pour l’égalité professionnelle tout au long de la vie
  • Faire vivre l’égalité au quotidien en garantissant l’accès aux droits
  • Un service public exemplaire en France et à l’international

-> En savoir plus sur les 10 mesures annoncées

 

Le Premeir ministre entouré des ministres lors du Comité interministériel aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes

Grande cause du quinquennat, l’égalité entre les femmes et les hommes mobilise aujourd’hui l’ensemble du Gouvernement autour d’une stratégie forte, qui se déploiera dans tous les champs où l’égalité doit devenir réelle. C’est l’objectif du comité interministériel de ce jeudi 8 mars.

Le comité interministériel à l’égalité entre les femmes et les hommes, présidé par le Premier ministre, constitue l’aboutissement du Tour de France de l’Égalité. Les mesures phares du comité sont largement inspirées par les idées qui ont émergé pendant cette consultation citoyenne.

L’objectif est de transmettre et de diffuser la culture de l’égalité, d’agir pour l’égalité professionnelle tout au long de la vie, de faire vivre l’égalité au quotidien en favorisant l’accès aux droits. Ainsi à l’école, au travail, dans les services publics, dans les transports, dans les médias, dans les rues, dans nos loisirs, sur Internet… le Gouvernement est décidé à agir partout où la vie des femmes doit changer.

Quatre axes et des mesures phares se dégagent pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes.

  • Transmettre et diffuser la culture de l’égalité
  • Agir pour l’égalité professionnelle tout au long de la vie
  • Faire vivre l’égalité au quotidien en garantissant l’accès aux droits
  • Un service public exemplaire en France et à l’international

Par ailleurs, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, le Premier ministre, ministre du Travail et la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes ont réuni les partenaires sociaux pour échanger sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les partenaires sociaux devront réagir dans les 4 prochaines semaines.

Le gouvernement dévoile ses 50 mesures pour favoriser l’égalité femmes-hommes

Quelque 420 millions d’euros de crédits sont prévus pour mettre en œuvre ce plan, a précisé le premier ministre, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Edouard Philippe depuis le 17 mai 2017. 

Le gouvernement a dévoilé, jeudi 8 mars, l’intégralité de son plan en faveur de l’égalité entre hommes et femmes, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Il prévoit notamment un accompagnement accru des femmes victimes de violences et un renforcement de l’égalité professionnelle.

Au total, une cinquantaine de mesures, dont une grande partie avait été annoncée ces dernières semaines, ont été présentées lors d’un conseil interministériel qui s’est tenu à Paris en présence du premier ministre, Edouard Philippe, et de la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

Le contexte actuel de « libération de la parole des femmes » et d’écoute de cette parole « doit nous permettre de faire des avancées encore plus rapides » pour « répondre à l’urgence et être à la hauteur des enjeux », a estimé le chef du gouvernement à l’issue de la réunion. Quelque 420 millions d’euros de crédits sont prévus pour mettre en œuvre ce plan, a-t-il précisé.

Lors d’une visite d’une entreprise parisienne présentée comme « exemplaire », Emmanuel Macron, qui a fait de l’égalité homme-femme l’une des grandes causes de son quinquennat, a appelé à « casser les présupposés, les préjugés et les constructions imaginaires et éducatives ».

Parmi les mesures issues des consultations citoyennes du « Tour de France de l’égalité », lancé en octobre, figurent la mise en place d’un « référent égalité » dans chaque établissement scolaire et la promotion de la mixité des métiers avec l’objectif de 40 % de filles dans les filières scientifiques du supérieur d’ici à 2020.

Mêmes droits

En matière d’égalité professionnelle, tous les salariés à temps partiel, dont 80 % sont des femmes, bénéficieront, désormais, des mêmes droits sur leur compte personnel de formation que les salariés à temps plein.

Le gouvernement entend également faire du numérique un vecteur d’emploi pour les femmes avec l’objectif de 30 à 50 % de femmes bénéficiaires des formations proposées par la Grande Ecole du numérique.

Afin de soutenir l’insertion professionnelle des femmes, le congé maternité va être amélioré pour devenir « plus équitable, plus lisible et plus favorable à une prise de congé réelle ».

Une « agence de mentorat » va également être mise en place pour permettre « aux femmes de franchir les obstacles parfois psychologiques et matériels » qui les empêchent d’accéder aux postes de chef – seules 3 % de femmes sont actuellement présidentes d’entreprise.

Concernant les violences faites aux femmes, 5 000 places d’hébergement seront « garanties » en 2018 et les stages de prévention de la récidive pour les auteurs de violences condamnés vont se multiplier.

Les services publics se devront, quant à eux, d’être « exemplaires » avec des « nominations plus équilibrées sur les emplois de direction de l’Etat » et l’égalité homme-femme sera la priorité de l’agenda de la présidence française du G7 en 2019.

Ecart salarial de 9 %

Selon le dernier rapport du Forum économique mondial publié en novembre, la France a gagné six places en un an et arrive, désormais, au 11rang dans le classement général de la parité entre hommes et femmes qui porte sur 144 pays.

Dans ce rapport, qui se concentre sur quatre domaines (économie, éducation, santé et politique), elle arrive en tête des pays du G20. Les écarts de salaires restent toutefois l’un des gros points noirs en France avec un taux d’écart salarial inexpliqué de 9 % à poste et âge équivalents entre hommes et femmes.

Le gouvernement, qui s’est engagé à supprimer cet écart d’ici à la fin du quinquennat, a annoncé mercredi une mesure-choc qui prévoit d’infliger une pénalité pouvant atteindre 1 % de la masse salariale aux entreprises qui ne résorberaient pas en trois ans un écart de rémunération injustifié.

Prochaine étape, un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles sera présenté le 21 mars en conseil des ministres. Le texte prévoit notamment la verbalisation du harcèlement sexuel dans l’espace public et fixe à 15 ans l’âge du consentement sexuel.

Voir l’article complet

Droits des femmes : cinq mois après l’affaire Weinstein, un 8 mars à la résonance inédite

La Journée internationale des droits des femmes apparaît cette année sous un jour nouveau. #balancetonporc, #metoo… : depuis l’affaire Weinstein, la parole des femmes s’est libérée.

Une femme s’est écrit les mots-clés #metoo et #balancetonporc sur la main, lors d’une manifestation, place de la République à Paris, le 29 octobre 2017.

C’est un 8 mars aux tonalités inédites qui s’apprête à être célébré jeudi. La Journée internationale des droits des femmes, censée donner la parole à celles qui ne l’ont que trop peu le reste de l’année, s’inscrit, cette fois, dans une histoire en mouvement, amorcée au début du mois d’octobre 2017. Cette parole, les femmes l’ont prise d’autorité et ne comptent plus la rendre.

Le 5 octobre, Harvey Weinstein, l’un des producteurs les plus influents des Etats-Unis, a été accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par des dizaines de femmes. Le monde des paillettes côtoie, lui aussi, chaque jour, la trivialité des agresseurs, ont alors révélé des actrices célèbres. Ce cataclysme dans le septième art aurait pu y rester cloisonné. Mais des milliers de femmes ont dit : « moi aussi ».

« #balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails d’un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends », publie sur Twitter, le 13 octobre, la journaliste Sandra Muller, qui dénonce les propos tenus à son égard par Eric Brion, ex-directeur général de la chaîne Equidia, consacrée au cheval – « Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit. »

 Dans son sillage, des centaines, puis des milliers de femmes témoignent, à leur tour, sur le réseau social. L’engouement autour du mot-clé est inédit : en seulement trois jours, #balancetonporc atteint plus de 200 000 mentions sur les réseaux sociaux (un chiffre qui grimpera à 500 000 en un mois). Outre-Atlantique, c’est le mot-clé #metoo, lancé par l’actrice Alyssa Milano, qui est repris.

 Lire aussi :   « #metoo est toujours là, tout à la fois libérateur, dérangeant, encombrant. Critiqué, aussi »

Vertige

Les récits donnent un vertige accentué par leur déconcertante ressemblance. L’âge, le contexte, le pays, le milieu social varient au gré des témoignages. L’histoire, elle, est immuable dans ce qu’elle dénonce : une domination masculine coriace. Celle des frotteurs dans le métro, des patrons tout-puissants, des maris, oncles, frères, pères abusifs. Ces hommes qui ont forcé un baiser, caressé une cuisse sans ménagement, envoyé des messages déplacés, de façon répétée. Ces hommes qui ont harcelé, agressé, violé. Voire, au stade le plus extrême de la domination patriarcale, tué des femmes, parce qu’elles étaient des femmes.

Certains témoignages sont anonymes. D’autres pas ; des têtes tombent. Aux Etats-Unis, Weinstein est licencié, l’acteur Kevin Spacey est effacé en catastrophe du dernier film de Ridley Scott, l’humoriste Louis C. K. et l’acteur Ed Westwick connaissent le même sort. Matt Lauer, de NBC News, est licencié pour harcèlement sexuel. Au Congrès américain, un sénateur et deux membres de la chambre des représentants, accusés d’agression sexuelle, ont démissionné en décembre. Outre-Manche, Michael Fallon, le ministre de la défense britannique, a démissionné à la suite d’accusations de harcèlement sexuel. Le politicien Roy Moore, sur qui pèsent des accusations similaires, semble, lui, inamovible.

 Lire aussi :   Agression sexuelle : « Ce qu’il s’est passé au Mouvement des jeunes socialistes est gravissime »

En France, Thierry Marchal-Beck, ex-président du Mouvement des jeunes socialistes français (MJS), le producteur québécois Gilbert Rozon, le journaliste Frédéric Haziza ont rapidement vu leur nom émerger dans des affaires allant du harcèlement sexuel au viol. Tout comme Jean-Baptiste Prévost, ancien président de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) et le journaliste Patrice Bertin, voix historique de France Inter, quelques mois plus tard. Mais, à la différence de ce qu’il se passe outre-Atlantique, aucune personnalité française importante ne s’est retrouvée réellement en difficulté. Des affaires commencent à émerger. Seul l’islamologue suisse Tariq Ramadan a été mis en examen le 2 février pour « viol » et « viol sur personne vulnérable ».

Au-delà des accusations visant des personnalités publiques, toutes les sphères professionnelles sont ébranlées par les accusations de harcèlement sexuel, à l’université, à l’hôpital, à l’usine, dans le sport.

Hausse des plaintes

Cette libération de la parole permet une prise de conscience de ce qui est tolérable et de ce qui ne l’est plus. Les propos sexistes deviennent insupportables, comme celui tenu par l’humoriste Tex, un habitué des propos à la limite de la misogynie, remercié mi-décembre par France Télévisions pour une blague de trop – « Les gars, vous savez ce qu’on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? On ne lui dit plus rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois ! » Plus récemment, une centaine de signalements a été adressée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à la suite des déclarations du producteur Dominique Besnehard, qui a confié sur CNews son « envie de gifler » la féministe Caroline De Haas, sans être repris par Jean-Pierre Elkabbach qui menait l’entretien.

Le mois de l’affaire Weinstein, les plaintes pour violences sexuelles déposées en zone de gendarmerie (c’est-à-dire dans les communes comptant moins de 20 000 habitants) ont augmenté de 30 % par rapport à l’année précédente, soit 360 faits.

Pour l’ensemble de l’année 2017, les femmes ont été plus nombreuses à franchir les portes des commissariats, faisant augmenter le nombre de plaintes déposées pour violences sexuelles de 10 % à 12 %, selon les chiffres du ministère de l’intérieur, publiés le 25 janvier. Cette augmentation se concentre sur la fin de l’année. Ainsi, au quatrième trimestre, les plaintes pour agression sexuelle progressent de 31,5 % par rapport à la même période en 2016.

Lire aussi :   Les plaintes pour viol et agression sexuelle en nette hausse en 2017

D’une même voix, les associations contre les violences faites aux femmes se disent « submergées par un flot ininterrompu de saisines des femmes victimes de violences sexuelles », comme l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), qui s’est battue dès les années 1980 pour obtenir une loi sur le harcèlement sexuel en France et qui a dû fermer son accueil téléphonique face à l’afflux de demandes. Trente ans plus tard, les autorités semblent prêtes à légiférer pour rattraper ces décennies de retard en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Dans le secteur privé, des entreprises n’attendent pas que les autorités publiques légifèrent pour prendre des mesures. Plusieurs grandes multinationales françaises, comme la SNCF, Axa ou Peugeot, mettent volontiers en avant l’existence de leurs « réseaux de femmes » d’autant plus qu’elles ont mesuré l’intérêt économique à s’afficher féministes. Créé en janvier 2014 pour défendre une meilleure représentation des femmes dans les médias, le collectif de femmes journalistes Prenons la « une », s’est transformé en association destinée à accompagner dans leurs démarches juridiques les femmes journalistes victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

Contre-mouvement

A la suite des révélations de harcèlement et d’agressions sexuelles dont ont été accusés plusieurs grands photographes de mode, le Council of Fashion Designers of America (CFDA – « Conseil des créateurs de mode d’Amérique »), syndicat américain de la mode, a recommandé en février aux professionnels du secteur d’organiser leurs défilés dans des espaces « permettant aux mannequins de se changer à l’abri des regards ».

Mais beaucoup de revendications n’ont pas encore été écoutées, notamment dans le milieu du septième art. Un collectif de professionnels du cinéma, dont Juliette Binoche, Agnès Jaoui, ou encore Charles Berling ont demandé, dans une tribune publiée dans Le Monde le 1er mars, la création de quotas dans le financement du cinéma, pour tendre vers plus de parité – une demande soutenue par la ministre de la culture, Françoise Nyssen. A l’occasion des Césars, une centaine d’actrices et de personnalités ont lancé un appel aux dons pour lutter contre les violences envers les femmes, avec un symbole, un ruban blanc, qui était porté vendredi 2 mars lors de la 43ᵉ cérémonie. Et un mot d’ordre : « Maintenant, on agit. »

 Lire aussi :   La mode du « féminisme washing » atteint les entreprises

Ces derniers mois, les prises de position ont largement dépassé le sujet des violences faites aux femmes, ouvrant un débat sur la place des femmes dans la société, et faisant émerger des thématiques comme la charge mentale, le congé paternité, l’écriture inclusive, les violences obstétricales… Comme tout mouvement, cette libération de la parole s’est accompagnée d’un courant antiféministe, porté par des femmes et des hommes célèbres.

Dès le début du mouvement, et tout au long de ce dernier, les révélations se sont accompagnées de prises de position critiquant une « société de la délation » où l’on « ne peut plus rien dire ». Des propos antiféministes qui disent sensiblement la même chose : qu’il ne faut pas politiser les questions sexuelles, au nom de la liberté, du respect de la vie privée ou d’un droit revendiqué à la séduction.

Ce contre-mouvement s’est notamment exprimé par le biais d’une tribune publiée dans Le Monde le 10 janvier, dans laquelle une centaine de femmes, dont l’écrivaine et critique d’art Catherine Millet et l’actrice Catherine Deneuve, revendiquaient le droit à la « liberté d’importuner ». Une tribune qui a constitué une occasion de réaffirmer haut et fort la nécessité de continuer à prendre la parole pour défendre les droits des femmes. La Journée internationale du 8 mars apparaît ainsi comme le moment opportun de rappeler que ces avancées fulgurantes restent fragiles et toujours menacées.

Voir l’article complet

« A nous et à transmettre aux jeunes : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».

Quand Simone de Beauvoir écrit cette phrase dans son livre « Le Deuxième Sexe » en 1949, elle n’imaginait sans doute pas que 70 ans plus tard, en occident les droits acquis ne sont pas toujours bien appliqués, qu’ils sont régulièrement critiqués et contestés, et que dans nombre de pays ils ont reculés, sont bafoués ou totalement inexistants.

Alors continuons de nous unir au sein du ZONTA et avec d’autres femmes pour militer, agir, aider, combattre, tout simplement lutter pour conserver et/ou acquérir les libertés essentielles de voter, de s’exprimer, d’écrire, de penser, de s’instruire, de travailler, de disposer de son corps, de dire non aux violences, aux soumissions et interdits moraux, politiques, religieux, culturels.

« A nous et à transmettre aux jeunes : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».

Quand Simone de Beauvoir écrit cette phrase dans son livre « Le Deuxième Sexe » en 1949, elle n’imaginait sans doute pas que 70 ans plus tard, en occident les droits acquis ne sont pas toujours bien appliqués, qu’ils sont régulièrement critiqués et contestés, et que dans nombre de pays ils ont reculés, sont bafoués ou totalement inexistants.

Alors continuons de nous unir au sein du ZONTA et avec d’autres femmes pour militer, agir, aider, combattre, tout simplement lutter pour conserver et/ou acquérir les libertés essentielles de voter, de s’exprimer, d’écrire, de penser, de s’instruire, de travailler, de disposer de son corps, de dire non aux violences, aux soumissions et interdits moraux, politiques, religieux, culturels.

Chères amies zontiennes, aujourd’hui 8 Mars 2018, je vous souhaite à toutes une belle journée et un grand succès dans ce que vous organiserez ! Je sais que vous êtes des femmes formidables, engagées et déterminées. Que cette énergie profite à vos clubs et permette de porter haut les couleurs de Zonta international. Restons vigilantes pour que les droits de l’Homme soient aussi les droits de la Femme. Je suis fière de votre engagement.

Merci à toutes pour votre engagement zontien.

Ce matin, je faisais un peu de classement dans ma montagne de documents du Zonta dont beaucoup de dossiers d’anciennes réunions d’Area aux 4 coins de la France, et je me disais une fois de plus qu’un des meilleurs engagements de ma vie a été de devenir membre de la grande famille mondiale du Zonta. Que d’amies ! Que de découvertes ! Que d’actions utiles ! Que de joies partagées !

Ce soir, au Zonta Club de Nancy, nous fêterons la Journée Internationale des Femmes avec une conférence-débat organisée par Annie Becquer sur le thème : « la Justice et les Femmes … il reste du chemin à parcourir, une avocate témoigne ».

BONNE FÊTE A CHACUNE !

Que cette journée soit très belle à vous toutes dans vos actions et dans votre cœur .
Amitiés zontiennes

23 FEVRIER 2018 : SOIREE THEATRE

Le vendredi 23 février 2018 La Band’rôle jouera sa dernière création  » Espèces menacées » à L’opéra théâtre de Metz à l’occasion du dixième anniversaire d’INFORM’ELLES.

INFORM’ELLES est le lieu d’accueil départemental pour les femmes victimes de violences conjugales, porté par l’AIEM. Il reçoit en entretien individuel toutes les femmes qui le souhaitent, qu’elles soient séparées ou encore en couple, pour les aider dans leurs démarches et les soutenir durant toutes les étapes de leur parcours. Ce sont plus de 300 femmes qui ont été accompagnées depuis le début de l’année 2017 et plus de 2000 femmes depuis sa création en 2008.

Le ZONTA CLUB DE METZ soutient INFORM’ELLES et a notamment participé au financement du dispositif « Téléphone Grave danger. » et de divers équipements.
Cette soirée contribuera à l’amélioration de la convivialité du lieu d’accueil, et au soutien des actions proposées.

Billets en vente à l’office de tourisme de Metz, agence Inspire Metz 2 place d’Armes.

BOURSE PERFORMANCE

C’est Laurène Pichon, la candidate présentée par le club de Metz a remporté la bourse performance 2017 dans la catégorie « niveau supérieur » soit la somme de 2 500 € remise par l’Area Directrice des clubs Zonta du Nord Est de la France à Châtillon sur Seine le 7 octobre 2017.

Laurène, élève de 3ème année à l’ESITC de Metz, étudie l’ingénierie pour devenir ingénieur dans le BTP, un monde d’hommes plutôt hostile que cette jeune femme de 21 ans n’a pas peur d’affronter.

Ce brin de femme nous a étonnées par sa volonté, son engagement et sa vivacité et nous sommes ravies, à Metz, d’avoir fait sa connaissance.

Un grand merci également à Monsieur Poinsignon, Directeur de l’ESITC pour son engagement pour cette action du Zonta

 Laurène Pichon a organisé un verre de l′amitié pour fêter sa réussite

Laurène Pichon a organisé un verre de l′amitié pour fêter sa réussite